Rima Elkouri,
chroniqueuse et éditorialiste du quotidien « La Presse » écrit :
« Bien que les taux de chômage et de pauvreté élevés au sein de certaines
communautés d’immigrants leur rendent parfois la vie dure, il serait difficile
de trouver une autre ville où la cohabitation ethnique est aussi agréable. Il
suffit d’aller dans le parc de Mont-Royal un dimanche après-midi pour s’en
rendre compte. En hiver, on peut apercevoir des immigrants venus de l’Inde
apprenant à patiner, tandis qu’en été, des Nord-Africains fraîchement arrivés
déploient leurs couvertures sur le gazon pour faire un pique-nique des plus
exotiques. Si vous êtes chanceux, vous aurez même l’occasion de goûter à de l’agneau
rôti d’un méchoui. Montréal est un laboratoire culturel où les accents, les
gastronomies et les rêves s’amalgament, et où tout semble encore
possible »[1].
Cette merveilleuse
description de la diversité ethnique de la ville de Montréal avec ses couleurs et
ses images nous dit à quel point Montréal se distingue des autres villes
québécoises; on y sent et voit les couleurs de la diversité; d’ailleurs, on a
simplement à se promener un vendredi soir sur la rue St-Catherine pour
reconnaître la vérité de ses propos.
Cette métaphore de Rima
Elkouri me sensibilise encore plus à la beauté de Montréal, à ce haut lieu de
débats linguistiques et politiques, à cette ville colorée qui peut paraître
parfois, comme le dit Kathy Reichs, anthropologue judiciaire, un lieu « schizophrène »
en constant débat entre ces divers groupes tels, anglophones et francophones,
souverainistes et fédéralistes, catholiques et protestants[2].
Espérons que nous serons assez sages de garder cette richesse multiculturelle,
car elle se compare à toutes les villes qui sont là pour rester dans nos
mémoires telles New York, Paris, Londres, etc.
Avez-vous cette représentation de Montréal? Que peut-on faire pour la conserver? Avec les discours de la charte des valeurs québécoises, va-t-elle demeurer ce qu'elle est présentement ?